Ma vision de la participation des personnes en situation de pauvreté
Avant :
Je pensais que la participation des personnes en situation de pauvreté pouvait réussir en reposant sur le principe d’égalité entre les individus.
Je pensais également que des fonctionnaires travaillant dans le domaine du développement local, donc pour améliorer la vie dans les quartiers, bénéficiaient d’un capital confiance vis-à-vis des personnes en situation de pauvreté.
Après :
Avec l’approche d’ATD Quart-Monde, je pense maintenant qu’il faut prendre collectivement conscience de la différence et l’analyser à fond. C’est bien le croisement des différences qui peut être dépassé par la mise en commun.
Cela permet par exemple de comprendre pourquoi le tirage au sort pour les conseils citoyens n’est pas accepté par les militants d’ATD. C’est parce que la personne tirée au sort se retrouve isolée de son tissu social.
C’est au 3ème jour de co-formation avec des personnes en situation de pauvreté, que le témoignage des militants d’ATD Quart-Monde m’a permis de comprendre que lorsqu’on parlait d’institution ou de citoyenneté, on ne parlait pas du tout de la même chose, et là tous les blocages incompréhensions vécus les premiers jours, prenaient du sens.
J’ai entendu et pense avoir compris ce que les militants qualifient de « trahison du social » (social = justice = répression) qui conduit à un rejet de l’institution.
Ma vision des dispositifs comme les conseils citoyens
Avant :
Des dispositifs essentiellement adaptés aux acteurs qui maîtrisent déjà les « règles du jeu » de la participation ; sans réelle volonté de les étendre aux personnes les plus éloignées
Après :
Peuvent être un levier pour retisser la société et les relations humaines afin de développer le pouvoir des personnes en situation de pauvreté (pensé comme la capacité à comprendre, à intervenir, à influencer, et à faire valoir ses intérêts et ses droits).