Quelle langage et quelle place?
Les professionnels s’habituent progressivement à utiliser un vocabulaire moins technique et plus accessible. L’effort pour ouvrir toutes les instances de décision du contrat de ville (envoi des dates et des dossiers en amont) et être plus transparent est mesuré mais pas toujours facile à tenir. Les conseils citoyens n’ont pas toujours eu les informations dans les délais ; ce sont souvent eux qui ont du s’adapter (aux dates, ordre du jour etc.).
Les conseillers citoyens s’interrogent sur leur place dans les instances du contrat de ville. Ils sont intéressés pour participer aux comités de pilotage et aux comités techniques, mais n’y trouvent pas leur place car ce sont des instances de validation de décisions qui ont été négociées en amont. Pour l’instant, ils n’interviennent pas sur des débats de fond, et souvent, ils sont seulement sollicités pour leur expertise d’usage. Ils le ressentent à l’heure actuelle comme une perte d’énergie car au détriment de sujets concernant directement leur quartier (l’accès aux services publics, les transports, le renouvellement urbain, etc.). Quant aux projets de renouvellement urbain, les conseils citoyens ne sont souvent qu’informés de leur avancement.
L’intérêt de la participation des conseils citoyens dans les commissions locale inter-partenariales (Clip) est avéré: ils y rencontrent les acteurs de terrain et ils peuvent y faire connaître leurs priorités pour l’attribution des subventions (pour l’année suivante). Par contre, ils déplorent le nombre important et la complexité des documents de préparation des instances. On gagnerait à multiplier différents types de supports, plus faciles d’accès que l’écrit.
Être informé pour mieux se préparer
Ils font état du besoin d’être informés en amont des dates et de ce que sont les instances, et de la nécessité de prévoir des temps de préparation avant les instances. En effet, il faut du temps au conseil citoyen pour préparer un discours porté collectivement, qui assoit leur légitimité. Les techniciens des villes ou de l’Ept peuvent être des personnes ressources pour ces temps de préparation, en aidant au décryptage des dossiers par exemple.
L’une des difficultés pour le conseil citoyen est d’être connu et reconnu, parce qu’il ne produit rien de visible, et que l’on ne voit pas trop à quoi il sert. Il y a également le besoin d’adapter les horaires : les conseillers citoyens ont peu de disponibilité en journée pour les réunions techniques.
Plaine Commune a poursuivi l’accompagnement des conseils citoyens en 2017-2018, avec notamment l’organisation d’un après-midi d’échanges construit en collaboration avec les conseillers citoyens.