Donner du sens à une démarche participative

Trop souvent les démarches participatives sont envisagées comme une fin en soi et leurs objectifs ne sont pas assez définis ni partagés. Comment poser ce socle indispensable à leur qualité et à leur pertinence ? Telles sont quelques unes des questions qui ont animées les participants de la formation suivie avec ATD Quart-Monde.

Définir le sens commun

Donner du sens c’est fixer des objectifs qui visent l’amélioration d’une situation problématique. Les démarches auxquelles participent les institutions sont souvent initiées par les institutions elles-mêmes qui en fixent (plus ou moins) les objectifs et donc le sens. Voici quelques pistes dégagées lors de la formation:

– Confronter sa vision d’un problème avec celle des autres personnes touchées par ce même problème, d’une manière ou d‘une autre.
– Vérifier que l’objectif visé pour résoudre ce problème est compris et partagé.
– Questionner d’autres pour voir si d’autres objectifs pourraient faire avancer la situation.

Comment construire ce sens commun ?

Une démarche participative prend sens auprès des personnes qui partagent le problème ET l’objectif proposé pour le résoudre. Le sens est forcément partagé et accepté par tous, qu’ils soient partenaires institutionnels, associatifs ou citoyens. Trop d’initiatives négligent cet élément et s’essoufflent rapidement, privées de ce sens commun. Voici les propositions élaborées lors de la formation:

– Ne pas mobiliser des habitants avant d’avoir formulé collectivement le projet d’amélioration de leurs conditions de vie.
– Les efforts pour se comprendre : expliquer, mettre des mots communs sur les objectifs avant d’agir concrètement. Être attentif au vocabulaire utilisé, sortir du langage technique.
– Des temporalités différentes à prendre en compte : favoriser le dialogue demande du temps, d’être à l’écoute, attentif, et d’oser poser des questions pour mieux comprendre l’autre.
– Travailler avec les habitants le plus tôt possible dans la construction des outils de la participation.
– Ne pas oublier les différentes relations de pouvoir.
– Des préjugés à faire tomber : dépasser ses idées reçues pour favoriser l’expression de chacun.

 

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La participation de ceux que l'on entend le moins

Une vingtaine de professionnels des institutions publiques et des associations se sont formés avec des militants ATD par le croisement des savoirs et des pratiques afin d’identifier les conditions à mettre en œuvre pour garantir la participation de ceux que l’on entend le moins au sein des conseils citoyens.

Territoire spécifique : Bretagne et Pays de la Loire

Action réalisée par : RésO Villes

2015

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