Prendre le temps
– Il y a des marges de liberté dans la loi, il faut pouvoir les prendre.
– Pour associer tous les acteurs dés le départ et notamment les personnes les moins entendus.
– Pour avoir des temps de préparation en amont (pour rassurer, sécuriser, mettre en confiance).
Accompagner et former
En préalable, il est important de former ou co-former les participants pour qu’ils soient le mieux à même de faire des propositions. On ne peut pas demander à des gens de se constituer en conseil citoyen s’ils ne connaissent pas la politique de la ville.
Prévoir un accompagnement spécifique des personnes en situation de pauvreté, par exemple un animateur qui pourrait accompagner le groupe entre les séances
Rétablir un rapport d’égalité
L’absence des institutionnels peut être une garantie pour que les habitants et les leaders élaborent ensemble, ce qui permettrait de constituer une communauté d’intérêt, avec un collectif ressource.
– Laisser l’initiative aux habitants et aux associations de s’organiser en conseils citoyens.
– Avoir une réelle attention et un respect des possibilités de participation de chacun et former les habitants en amont pour rétablir un rapport d’égalité.
– Avoir de la transparence, expliquer les règles, créer de la confiance dès le départ.
Rôle clé des animateurs
– Doivent donner confiance, savoir réguler le groupe et les personnes, être une personne tierce équitable (impartial).
– L’animateur (ou les) est (sont) un professionnel de l’animation, formé pour ça. Il maitrise les outils qu’il utilise, il est primordial dans le traitement différencié de la prise de parole.
– L’animateur est un guide (donner les clefs de compréhension), il doit aussi savoir faire émerger les thèmes à traiter et les faire prioriser par le groupe.
Opter pour le travail de groupe
– Privilégier le format petits groupes. Il peut y avoir différents groupes : les non habitués, et les autres. Il faut bien les séparer au départ.
– Un groupe de pairs n’est pas une commission thématique. Il pourrait y avoir plusieurs groupes : groupe associations, groupe professionnels, groupe des personnes en situation de pauvreté, groupe tiré au sort… réunir les personnes en fonction de leur communauté d’intérêt.
– Faire des alternances entre des groupes de pairs et des plénières (tout le monde ensemble).
Des règles du jeu claires
– Définir ensemble des règles communes (bienveillance, écoute).
– Le groupe travaille en amont la question du traitement différencié. Par exemple caler un temps de parole défini pour chacun ; ceux qui ont des difficultés, mais aussi les autres pour que tous puissent aller jusqu’au bout de leur pensée.
– Pallier l’inégalité entre des personnes qui viennent en leur nom propre et d’autres qui représentent d’autres personnes.
S’organiser, se préparer
– Travailler la convivialité : toutes les choses qui vont permettre la circulation de la parole, la décontraction, l’échange, le plaisir de faire ensemble.
– Organisation de la salle : pas de table, que des chaises par exemple, les places prêtes à l’avance.
– Importance des rituels : bienvenue, brise-glace, débriefing (petit bilan).
– Être très vigilants dans les supports, outils d’animation pour qu’ils permettent la participation de chacun de façon équilibrée et équitable.
– Ne pas forcément mettre en évidence le conseil citoyen, mais peut être, mobiliser d’abord les habitants sur des thèmes qui les intéressent.
En somme rien ne doit être laissé au hasard dans les aspects matériels et d’animation.
Point de vigilance:
– Privilégier la co-animation (éviter le lien de dépendance vis-à-vis de la structure qui emploie l’animateur).
– Privilégier la recherche de co-financement (éviter la dépendance à un seul financeur).]