Le jeu Cité OK en quelques dates
• 2008 : Karine Minidré crée le JOK’coeur
• 2013 : le service médiation-tranquillité publique de la Ville de Saint-Nazaire souhaite engager une campagne de sensibilisation au mieux vivre ensemble et sollicite le JOK’coeur. Naissance du jeu Cité OK.
Co-financé par la STRAN (transports en commun) et SILÈNE (bailleur social), Cité OK a été conçu pour la mobilité et l’inclusion. Avec son format surdimensionné, il est possible d’y jouer dans la rue, aux pieds des immeubles avec un large public à partir de 12 ans.
• 2013 : Cité OK est récompensé par un Audacity Award. Il connait aujourd’hui un bel essor et est disponible à l’emprunt dans plusieurs IREPS de France (Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la Santé).
Télécharger la plaquette de présentation du jeu Cité OK
Des situations de la vie quotidienne
Karine, en quelques mots, peux-tu nous décrire ce que les participants expérimentent avec ce jeu ?
Les joueurs vont « accompagner » des personnages volontairement caricaturaux dans des situations de la vie courante (problèmes de voisinage, nuisances dans les transports, dégradations, incivilités, discrimination…). Chaque personnage est « retranché » derrière son mur de briques. Le but du jeu : l’aider à déconstruire son mur pour construire ensemble le quartier, la ville, la cité idéale.
Les joueurs vont d’abord explorer les émotions de chacun des personnages face à la situation énoncée puis imaginer et formuler les besoins qui ne sont pas satisfaits (ex : besoins de sécurité, de paix, de considération, de liberté, d’appartenance…). Lorsque tous les personnages auront été écoutés et entendus, les joueurs tenteront de trouver un compromis, des solutions sans en référer à la Loi de façon intempestive.
Avec Cité OK, les participants expérimentent le processus de communication non-violente conçu par Marshall Rosenberg. Cet outil de communication invite chacun à être à l’écoute de ses ressentis puis à les nommer et à repérer ses besoins pour formuler une demande ou mettre en place une action.
Cette petite « gymnastique relationnelle » permet de développer les compétences psychosociales définies par l’OMS, dont en premier lieu, la conscience de soi. On y expérimente aussi l’empathie pour les autres, comment gérer ses émotions, être habile dans ses relations, développer une pensée critique et une pensée créative, savoir résoudre des problèmes.
Par le biais du jeu, les participants explorent de nouvelles façons de communiquer et de résoudre des conflits. Le caractère fictif et décalé de la pratique ludique facilite les échanges et libère la parole en offrant à chacun un outil de communication efficace et transposable à toutes les situations de la vie courante.
Dans quel cadre le jeu est il utilisé, diffusé ?
Depuis sa création, les médiateurs de la Ville de Saint-Nazaire utilisent régulièrement Cité OK en particulier lors de leurs interventions dans les établissements scolaires. Pour ma part, je continue à intervenir avec « Cité OK » dans de nombreuses occasions (formation de délégués de classe en lycée professionnel, rencontres de maisons de quartier, Rallye Citoyen PJJ…),
Aujourd’hui, il fait l’objet d’un travail d’adaptation pour répondre au mieux aux préoccupations du public adolescent de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse). Avec de nouvelles situations et de nouveaux personnages élaborés en partenariat avec un groupe technique composé d’éducateurs, infirmiers et enseignants; cette version adaptée a été présentée lors des Journées Nationales PJJ à Roubaix en mars 2017.
Il est également utilisé dans le cadre de formations à destination des membres des conseils citoyens de Bretagne et Pays de la Loire.
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