Constituer un binôme
« C’est loin d’être évident d’aller à la rencontre des gens dans l’espace public. Mais si on est plusieurs, ça va mieux. Surtout si on est avec quelqu’un qui a l’habitude de l’aller vers, de tisser des liens, comme un adulte relais, par exemple! » La complémentarité des personnalités du binôme est à favoriser. « On a senti que les gens étaient avenants, à l’aise. Sans doute du fait de la complicité et de la bonne humeur qui se dégageaient de notre binôme. » Pour pratiquer l’écoute large, mieux vaut être dans de bonnes dispositions. Les jours où vous n’êtes pas disponible ou pas d’humeur à discuter : abstenez-vous d’aller dans l’espace public.
Se préparer
« On a choisi d’aller près de la salle de prière : c’est un lieu où l’on est pas du tout présent. » « Nous sommes allés au terminus de la ligne de bus: c’est un lieu de passage et d’attente. On a pu échanger avec différentes personnes. » Avant de se lancer, il faut cibler le lieu où l’on va se rendre et savoir se présenter et expliquer pourquoi on est là, pourquoi on les aborde.
Soigner son entrée en relation
L’accroche, ça se travaille. C’est ce qui va décider les personnes à s’arrêter et à prendre le temps pour discuter.
« Notre idée, c’était d’offrir un café chaud aux habitants qui passaient. On avait mis une nappe et un bouquet de fleurs pour que ce soit sympa. On les abordait avec la question : À quand remonte la dernière fois que vous avez pris un café avec un voisin ou un ami ? Ensuite, on continuait l’échange en leur demandant leur point de vue sur le quartier, son évolution« . « Nous sommes allés jusqu’au parc de l’Europe. Notre prétexte de la rencontre, c’était : je fais visiter le quartier à mon ami, que me conseillerez-vous de lui montrer ? «
« On croit toujours que les gens sont pressés, qu’ils n’ont pas le temps pour discuter, qu’ils vont être méfiants. Mais… c’est faux ! » « Il y en a même qui n’attendent que ça, que l’on aille vers eux. »